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Cinéparc

Lettres du ciné parc

Lettre du Ciné Parc n°1

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Lettre du Ciné Parc n°4

Films

Monsieur Aznavour,
séance du vendredi 20 décembre 2024 à 20h30

2h13 | Biopic, Drame
Écrit et réalisé par Mehdi Idir, Grand Corps Malade
Avec Tahar Rahim, Bastien Bouillon, Marie-Julie Baup

Fils de réfugiés, petit, pauvre, à la voix voilée, on disait de lui qu’il n’avait rien pour réussir. À force de travail, de persévérance et d’une volonté hors norme, Charles Aznavour est devenu un monument de la chanson, et un symbole de la culture française. Avec près de 1 200 titres interprétés dans le monde entier et dans toutes les langues, il a inspiré des générations entières. Découvrez son parcours exceptionnel et intemporel.

L'info en plus : Grand Corps Malade déclare au sujet du titre de son film : “Dans le « Monsieur » de notre titre, que nous souhaitions sobre, on entend la grandeur de ce personnage. Car, oui, Charles Aznavour était un grand monsieur. Auteur, compositeur, interprète, à la carrière internationale et durable, il est peut-être le plus grand monstre sacré de la chanson française.” Son comparse Mehdi Idir renchérit : “« Monsieur » réfère aussi à l’ancrage français de cet artiste, enfant de réfugiés, qui est devenu connu dans le monde entier ; ce titre s’imposait pour ce film, qui, nous l’espérons, voyagera à l’international.” Pour se plonger dans la vie de Charles Aznavour, les réalisateurs ont lu ses deux autobiographies ainsi que des ouvrages journalistiques, écouté ses mille deux cents chansons, regardé tous les documentaires qui lui sont consacrés, toutes ses interviews, puis ils ont effectué un tri. La première version du scénario faisait plus de deux cents pages, soit un film de quatre heures ! Mehdi Idir précise : “Il nous a fallu élaguer, dégraisser, à l’écriture comme au montage, nous recentrer sur la substantifique mœlle de son parcours et veiller à ce que ce récit soit rythmé”.



Le procès du chien,
séance du vendredi 29 novembre 2024 à 20h30

1h25 | Comédie | Réalisé par Laetitia Dosch
Écrit par Laetitia Dosch, Anne-Sophie Bailly
Avec Laetitia Dosch, François Damiens, Pierre Deladonchamps

Avril, avocate abonnée aux causes perdues, s’est fait une promesse : sa prochaine affaire, elle la gagne ! Mais lorsque Dariuch, client aussi désespéré que sa cause, lui demande de défendre son fidèle compagnon Cosmos, les convictions d’Avril reprennent le dessus. Commence alors un procès aussi inattendu qu’agité : le procès du chien.

L'info en plus : Avant Le Procès du chien, sa première réalisation, la comédienne Laetitia Dosch s’est souvent intéressée aux espèces non humaines. Dans son spectacle Hate (2020), elle a partagé la scène avec le cheval Corazón, et dans son émission Radio Arbres (2021), elle a imaginé une libre-antenne pour végétaux : “Je suis très préoccupée par la crise écologique, et je cherche le rôle que peut jouer la culture face à ça. Pour moi, cette crise vient d’une ignorance, d’une insensibilité vis-à-vis des autres espèces de notre écosystème. J’ai eu envie de me documenter, pour ensuite éveiller la curiosité des spectateurs, les questionner sur leurs idées reçues. Parce qu’on le voit bien : il faut réinventer notre rapport au vivant si on veut survivre. Par exemple, on considère beaucoup les animaux comme des objets. Dans Le procès du chien, la loi suisse assimile le chien Cosmos à une chose, pas à un individu – donc s’il est euthanasié, « on ne le tue pas, on le détruit ». Cette idée d’objectiver les animaux, c’est précisément ce qui nous autorise à les manger. Ils n’ont pas d’autre valeur que celle de nous être utiles. Ça m’interroge beaucoup, et je pense que c’est sans doute parce que je suis une femme. J’ai toujours eu le sentiment de devoir correspondre à des modèles, pour servir à quelque chose. C’est sûrement pour ça que j’ai un amour pour les gens qui ne rentrent pas dans les clous.”



Le fil,
séance du vendredi 08 novembre 2024 à 20h30

1h55 | Drame | Réalisé par Daniel Auteuil
Écrit par Daniel Auteuil, Steven Mitz
Avec Grégory Gadebois, Daniel Auteuil, Sidse Babett Knudsen

Depuis qu’il a fait innocenter un meurtrier récidiviste, Maître Jean Monier ne prend plus de dossiers criminels. La rencontre avec Nicolas Milik, père de famille accusé du meurtre de sa femme, le touche et fait vaciller ses certitudes. Convaincu de l’innocence de son client, il est prêt à tout pour lui faire gagner son procès aux assises, retrouvant ainsi le sens de sa vocation.

L'info en plus : Six ans après Amoureux de ma femme, Daniel Auteuil revient derrière la caméra avec Le Fil. Il confie : “Même si c’est pour moi un immense plaisir, je pensais sincèrement que je ne ferais plus jamais de film comme metteur en scène. À moins d’être envahi par un besoin irrépressible de raconter quelque chose.” En parcourant le blog que tenait Jean-Yves Moyart, Daniel Auteuil a tout de suite été frappé par la puissance des histoires de vie et de justice qu’il y racontait, mais aussi par sa manière d’exprimer la solitude de l’avocat. Il précise : “Ce qui constitue toute la beauté de ce métier : rendre compte de l’indicible, au-delà du décorum. Au fil de ma lecture, j’ai été fasciné par cette réflexion autour de la notion de vérité qui diffère selon les uns et les autres. La vérité qui devient une intime conviction, quelque chose d’impalpable. La découverte de ce blog m’a conduit au cœur de l’humanité, dans toute sa force et sa fragilité mêlées. J’ai donc eu envie de faire un film pour raconter cette quête de vérité.”



Les Fantômes,
séance du vendredi 18 octobre 2024 à 20h30

1h46 | Drame, Thriller - Réalisé par Jonathan Millet
Écrit Jonathan Millet, Florence Rochat
Avec Adam Bessa, Tawfeek Barhom, Julia Franz Richter

Hamid est membre d’une organisation secrète qui traque les criminels de guerre syriens cachés en Europe. Sa quête le mène à Strasbourg sur la piste de son ancien bourreau.

L'info en plus : À l’origine, Jonathan Millet voulait faire un documentaire centré sur un centre de soin pour victimes de guerre et de torture. Puis, au fil de ses recherches, le metteur en scène a entendu parler de réseaux souterrains, de chasseurs de preuves et de groupes qui traquent en Europe pendant des mois les criminels de guerre. Il se rappelle : “Je rencontre un grand nombre de Syriens dont j’écoute les récits, de guerre, d’emprisonnement, de torture. [...] Leur parole est d’une puissance sans égale, mais je ne trouve pas de place juste pour ma caméra. Ce que je cherche quand j’écris, sans rien omettre de la dureté de ces réalités, c’est un endroit de lumière, d’espoir possible. Que cet espoir se concrétise ou non, cela devient le mouvement du film. Je ne crois pas au drame sans issue, aux situations plombées dont on ne sort pas. Je sens qu’il y a là quelque chose de fort qui m’emporte immédiatement. Cette découverte est concomitante avec la parution en avril 2019 dans Libération de deux articles sur la cellule Yaqaza et la traque du « chimiste » en Allemagne. À partir de cet instant, je veux remonter ce fil, sentant soudain que tout mon travail documentaire en amont va pouvoir prendre corps sur un récit en mouvement.”



Le roman de Jim,
séance du vendredi 27 septembre 2024 à 20h30

1h41 - 2024 - Comédie dramatique
Écrit et réalisé par Arnaud Larrieu, Jean-Marie Larrieu
Avec Karim Leklou, Laetitia Dosch, Sara Giraudeau

Aymeric retrouve Florence, une ancienne collègue de travail, au hasard d’une soirée à Saint-Claude dans le Haut-Jura. Elle est enceinte de six mois et célibataire. Quand Jim naît, Aymeric est là. Ils passent de belles années ensemble, jusqu’au jour où Christophe, le père naturel de Jim, débarque... Ça pourrait être le début d’un mélo, c’est aussi le début d’une odyssée de la paternité.

L'info en plus : Le roman de Jim est l’adaptation du livre éponyme de Pierric Bailly sorti en mars 2021. C’est l’auteur lui-même, à travers sa maison d’éditions P.O.L, qui a fait parvenir son roman aux frères Larrieu parce qu’il appréciait beaucoup leurs films et pensait qu’ils pourraient le transposer à l’écran. Les réalisateurs ont tenu à conserver le même titre que le livre, parce que selon eux : “Le roman de Jim, c’est justement tout ce qui fonde Jim au-delà de son origine biologique”. Le roman se déroule sur vingt-quatre ans, ce qui était difficile à montrer à l’écran. C’est pourquoi Jean-Marie et Arnaud Larrieu ont eu recours à l’ellipse temporelle pour réduire le film à 1h40, faisant finalement partie de leurs longs-métrages les plus courts : “Par rapport au roman, qui peut trouver des moyens de raconter le temps en récit indirect, il y a comme une violence de l’inaugural au cinéma. Dans notre film, il n’y a pas de quotidien, pas de petits-déjeuners à répétition, le héros n’emmène l’enfant à l’école qu’une fois” raconte Jean-Marie Larrieu.



Petites mains,
séance du vendredi 26 juillet 2024 à 20h30

1h27 - 2024 - Comédie - Réalisé par Nessim Chikhaoui
Écrit par Nessim Chikhaoui, Hélène Fillières
Avec Corinne Masiero, Lucie Charles-Alfred, Marie-Sohna Condé

Rien n’avait préparé Eva à l’exigence d’un grand hôtel. En intégrant l’équipe des femmes de chambres, elle fait la connaissance de collègues aux fortes personnalités : Safietou, Aissata, Violette et Simone. Entre rires et coups durs, la jeune femme découvre une équipe soudée et solidaire face à l’adversité. Lorsqu’un mouvement social bouscule la vie du palace, chacune de ces «petites mains» se retrouve face à ses choix.

L'info en plus : Inspirée des mobilisations des femmes de chambres du Park Hyatt en 2018 puis de l’Ibis Batignolles à Paris en 2020-2021, l’intrigue sociale reste longtemps secondaire à l’intrigue personnelle. Le long-métrage rend cependant un joli hommage aux invisibles des palaces. Les femmes de chambre sont transfigurées en héroïnes positives par cette comédie sociale enjouée qui célèbre leur résistance et leur solidarité, tout en dénonçant les injustices et les précarités qui les accablent. Corinne Masiero remporte la palme de la tendresse revêche.



Le tableau volé,
séance du vendredi 05 juillet 2024 à 20h30

1h31 - 2024 - Comédie
Écrit et réalisé par Pascal Bonitzer
Avec Alex Lutz, Léa Drucker, Nora Hamzawi

André Masson, commissaire-priseur dans la célèbre maison de ventes Scottie’s, reçoit un jour un courrier selon lequel une toile d’Egon Schiele aurait été découverte à Mulhouse chez un jeune ouvrier. Très sceptique, il se rend sur place et doit se rendre à l’évidence : le tableau est authentique, un chef-d’œuvre disparu depuis 1939, spolié par les nazis. André voit dans cet événement le sommet de sa carrière, mais c’est aussi le début d’un combat qui pourrait la mettre en péril. Heureusement, il va être aidé par son ex-épouse et collègue Bertina, et par sa fantasque stagiaire Aurore...

L'info en plus : Le Tableau volé est inspiré d’une histoire vraie : la découverte, au début des années 2000, d’un tableau d’Egon Schiele dans le pavillon d’un jeune ouvrier chimiste de la banlieue de Mulhouse par un spécialiste d’art moderne d’une grande maison de vente internationale... Tableau qui s’est révélé être une œuvre spoliée par les nazis. “Il est resté pendant soixante-dix ans dans une pièce chauffée au charbon, donc était très sale lorsqu’il a été trouvé.” note Pascal Bonitzer. Avec ce film le réalisateur a pour la première fois confronté des personnages issus de deux milieux socialement hétérogènes (alors qu’il avait pour habitude de se centrer sur un cadre homogène). Il confie : “Les comédiens qui interprètent le trio de jeunes m’ont beaucoup aidé à trouver la justesse de ces personnages. Ils sont excellents, énergiques et drôles. Lorsque Suzanne Egerman, que joue Nora Hamzawi, qualifie la famille mulhousienne de « gens simples », cela donne la tonalité de la première rencontre avec le jeune Martin Keller et sa mère : les deux « spécialistes » de la maison Scottie’s marchent sur des œufs, essayent de ne pas avoir l’air condescendant, conscients du décalage social, jusqu’à l’éclat de rire nerveux devant le tableau.”



Borgo,
séance du vendredi 14 juin 2024 à 20h30

1h58 - 2024 - Drame
Écrit et réalisé par Stéphane Demoustier
Avec Hafsia Herzi, Moussa Mansaly, Louis Memmi

Melissa, 32 ans, surveillante pénitentiaire expérimentée, s’installe en Corse avec ses deux jeunes enfants et son mari. L’occasion d’un nouveau départ. Elle intègre les équipes d’un centre pénitentiaire pas tout à fait comme les autres. Ici, on dit que ce sont les prisonniers qui surveillent les gardiens. L’intégration de Melissa est facilitée par Saveriu, un jeune détenu qui semble influent et la place sous sa protection. Mais une fois libéré, Saveriu reprend contact avec Melissa. Il a un service à lui demander... Une mécanique pernicieuse se met en marche.

L'info en plus : L’attention de Stéphane Demoustier (La fille au bracelet) s’est portée sur une matonne dont il a découvert l’histoire dans la presse : “J’ai souhaité m’inspirer des faits réels tout en prenant le parti de créer des personnages de fiction à 100%, en laissant de côté le point de vue des criminels et concentrant mon récit sur le destin d’une surveillante pénitentiaire.” La matonne du fait divers a agi comme un déclencheur pour l’histoire de Borgo, mais Stéphane Demoustier n’a pas voulu en dresser le portrait ni faire celui du milieu qu’elle a côtoyé. “Je n’ai mené aucune recherche en ce sens. Bien au contraire, tout mon travail lors de l’écriture puis au tournage - qui s’est déroulé en Corse à Ajaccio et dans ses environs - a consisté à prendre mes distances par rapport au fait divers tout en me rapprochant d’un personnage fictif tel que je me le représente, personnage en prise directe avec cette question qui traverse le film : comment peut-on en quelques mois seulement passer d’un quotidien ordinaire à celui d’une criminelle ? Borgo essaie de sonder ce basculement, ou plutôt ce glissement”, confie le cinéaste.



Bis Repetita,
séance du vendredi 24 mai 2024 à 20h30

1h31 - 2024 - Comédie - Réalisé par Émilie Noblet
Écrit par Émilie Noblet, Clémence Dargent
Avec Louise Bourgoin, Xavier Lacaille, Francesco Montanari

Delphine, prof de lettres désabusée, a un deal bien rôdé avec ses élèves : ils lui fichent une paix royale, elle leur distribue des 19/20. Mais la combine se retourne contre elle quand ses excellents résultats (fictifs) propulsent sa classe au championnat du monde de latin, à Naples. Comble du cauchemar, c’est le neveu très zélé de la Proviseure qui est choisi comme accompagnateur. Pour sauver l’option latin, et surtout sa situation confortable, Delphine ne voit qu’une solution : tricher !

L'info en plus : Bis Repetita est le premier long-métrage de l’auvergnate Émilie Noblet. Originaire des combrailles, elle s’est faite remarquer lors du Festival du Court-métrage avec son court-métrage Trucs de gosses où elle a reçu le prix Canal + en 2014. Suite à sa formation à la FEMIS, la prestigieuse école de cinéma française, elle a été cheffe-opératrice sur des courts et moyens-métrages, et deux longs, Jeune Femme de Léonor Serraille et Tout ce qu’il me reste de la révolution de Judith Davis. Elle est ensuite passée à la réalisation sur des séries comme Irresponsable, Loulou, HP et Parlement, où elle dirigeait déjà Xavier Lacaille. Elle a aussi réalisé des épisodes de la série Zorro avec Jean Dujardin qui sera présentée à la rentrée sur France Télévision.



Comme un fils,
séance du vendredi 03 mai 2024 à 20h30

1h42 - 2024 - Drame - Réalisé par Nicolas Boukhrief
Écrit par Nicolas Boukhrief, Eric Besnard
Avec Vincent Lindon, Karole Rocher, Stefan Virgil Stoica

Jacques Romand est un professeur qui a perdu sa vocation. Témoin d’une agression dans une épicerie de quartier, il permet l’arrestation de l’un des voleurs : Victor, 14 ans. Mais en découvrant le sort de ce gamin déscolarisé que l’on force à voler pour survivre, Jacques va tout mettre en œuvre pour venir en aide à ce jeune parti sur de si mauvais rails. Quitte à affronter ceux qui l’exploitent. En luttant contre les réticences mêmes de Victor pour tenter de lui offrir un avenir meilleur, Jacques va changer son propre destin...

L'info en plus : Comme un fils est né de deux idées. Après l’assassinat de Samuel Paty, le 16 octobre 2020, Nicolas Boukhrief voulait écrire un film sur l’importance de la figure du professeur et leur rendre hommage. Le metteur en scène se rappelle : “Mais beaucoup de longs métrages ayant déjà été faits sur le sujet, et des très bons, je cherchais dans mon histoire à sortir de la structure professionnelle dans laquelle ce personnage évolue la plupart du temps pour parler de la figure d’un professeur en soi, hors de son contexte. Hors de l’école, du collège ou du lycée qui servent quasi systématiquement de cadres aux films sur l’éducation. La seconde idée est née en voyant sur scène plusieurs humoristes faire des piques d’un humour assez pauvre sur la communauté des Roms. Je me suis demandé pourquoi ces humoristes, immigrés de 2ème ou 3ème génération et qui évoquent régulièrement le racisme dont ils ont pu être les victimes, tapaient volontiers sur les Roms, tout comme du reste des comédies françaises grand public. Cela m’a donné envie de me renseigner sur cette communauté, qui souffre sans doute aujourd’hui de la plus grande forme de racisme endémique puisque tout le monde se permet de la moquer méchamment, voire violemment, sans aucun complexe.”



Chasse gardée,
séance du vendredi 05 avril 2024 à 20h30

1h41 - 2023 - Comédie
Réalisé par Antonin Fourlon, Frédéric Forestier
Ecrit par Antonin Fourlon
Avec Didier Bourdon, Hakim Jemili, Camille Lou

Dans un village sans histoire, une maison de rêve en pleine nature est à vendre. Pour Simon et Adelaïde, à l’étroit dans leur appartement parisien avec leurs deux enfants, c’est l’occasion idéale de faire le grand saut et de quitter l’enfer de la ville. Mais le rêve se transforme rapidement en cauchemar quand ils réalisent que leurs si sympathiques voisins utilisent leur jardin... comme terrain de chasse ! Entre voisins, la guerre est déclarée et tous les coups (bas) sont permis !

L'info en plus : Les Inconnus avaient réalisé en 1991 un sketch sur la chasse devenu célèbre, ce qui a bien entendu influencé Antonin Fourlon et Frédéric Forestier quant au choix Didier Bourdon pour camper Bernard. Les cinéastes se rappellent : « Instinctivement, nous sommes allés vers lui. Et Didier n’a pas été dupe. C’est un sketch qui a fait date, qui a été et qui est encore beaucoup regardé car il a su séduire plusieurs générations. Didier a voulu évidemment s’en détacher même s’il n’a pas résisté à y faire un clin d’œil. Ce qui lui a plu c’est la complexité du personnage, son authenticité, son évolution. [...] Il fallait une proposition différente de celle du sketch, pas une caricature. Quand le sketch est sorti, la mode dans la chasse était au paramilitaire mais cela a complètement changé. C’était intéressant de voir l’évolution trente ans plus tard. » Avec cette comédie qui oppose la capitale à la province, les bobos aux chasseurs, Antonin Fourlon et Frédéric Forestier ont voulu véhiculer le message suivant : «Aimons-nous les uns les autres malgré nos différences. Apprenons à vivre ensemble, à faire des compromis en essayant de trouver les choses qui nous lient. C’est, en résumé, le fond de cette histoire. C’est plutôt un film de réconciliation entre les chasseurs que j’ai fréquentés qui sont souvent moqués et eux-mêmes qui brocardent les néo-ruraux qui ne connaissent rien à la campagne, au sauvage. [...] Les deux camps peuvent être aussi ridicules en montrant que, d’un côté et de l’autre, il y a des gens supers. »



Wonka,
séance du vendredi 22 mars 2024 à 20h30

1h57 - 2023 - Comédie musicale, Aventure familiale
Réalisé par Paul King - Écrit par Paul King, Simon Farnaby
Avec Timothée Chalamet, Calah Lane, Keegan-Michael Key

Découvrez la jeunesse de Willy Wonka, l’extraordinaire inventeur, magicien et chocolatier de l’univers féérique de Charlie...

L'info en plus : Wonka est un projet qui a émergé en 2016, lorsque Warner a obtenu les droits du fameux personnage de Willy Wonka créé par Roald Dahl dans Charlie et la Chocolaterie, publié en 1964. C’est en 2018 que l’idée de faire un préquel à ce roman émerge. Cette même année, le réalisateur est choisi : il s’agit de Paul King à qui l’on doit Paddington et sa suite. Plusieurs acteurs sont envisagés dans la foulée pour camper Willy Wonka, avant Timothée Chalamet. Paul King voulait mettre en scène un Wonka encore tout jeune, plein d’espoir et d’optimisme avant qu’il ne devienne l’homme joué par Gene Wilder ou Johnny Depp. Le metteur en scène confie : “Un garçon totalement fauché, mais qui avait des rêves et de grandes ambitions. Je voulais raconter l’épanouissement d’un génie qui se révèle de la plus belle manière qui soit - un homme qui découvre son identité et qui, par la même occasion, se trouve une famille.”



Les trois mousquetaires : Milady,
séance du vendredi 01 mars 2024 à 20h30

1h55 - 2023 - Aventure historique
Réalisé par Martin Bourboulon
Écrit par Alexandre De La Patellière, Matthieu Delaporte
Avec Eva Green, François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris

Du Louvre au Palais de Buckingham, des bas-fonds de Paris au siège de La Rochelle... dans un Royaume divisé par les guerres de religion et menacé d’invasion par l’Angleterre, une poignée d’hommes et de femmes vont croiser leurs épées et lier leur destin à celui de la France.

L'info en plus : Les Trois Mousquetaires : Milady revêt une dimension plus tragique que le premier opus Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan, avec la thématique de l’amour davantage présente. Martin Bourboulon explique : “À la différence du volet précédent, le temps de l’exposition est passé. Il est ainsi possible d’aller explorer plus en profondeur chaque personnage et de comprendre ce qui les traverse. L’exploration de leur âme prend plus d’ampleur dans cette partie. La dualité entre l’amour et la mort est permanente. Par ailleurs, l’amour est toujours un moteur émotionnel puissant au cinéma ; il est indissociable du mouvement dans Milady et engendre une empathie immédiate. Il s’agit ici d’être au plus proche des personnages et de ce qu’ils ressentent. Par ailleurs, il y a une deuxième histoire d’amour qui va se révéler dans ce film...” Les scénaristes précisent : “Dans le roman, il y a deux grands chapitres : les ferrets de la reine et le siège de la Rochelle. Cela marquait nos deux temps. Puis, nous sommes partis des personnages et de leurs trajectoires. Le paradoxe est que ce roman est très long, mais qu’il y a peu de scènes où les mousquetaires sont rassemblés. Milady arrive très tardivement dans le récit. Nous avons décidé de retisser la narration pour la rendre plus présente ou pour justifier l’arrivée du Duc de Buckingham à Paris.”



La fille de son père, séance du 09 février 2024 à 20 h 30

1h31 - 2023 - Comédie dramatique
Écrit et réalisé par Erwan Le Duc
Avec Nahuel Perez Biscayart, Céleste Brunnquell, Maud Wyler

Etienne a vingt ans à peine lorsqu’il tombe amoureux de Valérie, et guère plus lorsque naît leur fille Rosa. Le jour où Valérie les abandonne, Etienne choisit de ne pas en faire un drame. Etienne et Rosa se construisent une vie heureuse. Seize ans plus tard, alors que Rosa doit partir étudier et qu’il faut se séparer pour chacun vivre sa vie, le passé ressurgit.

L'info en plus : La Fille de son père vient en première intention d’un personnage du premier long métrage d’Erwan Leduc (Perdrix), Juju, interprété par Nicolas Maury. Un père célibataire qui élevait une fille de 12 ans, entouré de sa famille : “On suivait un peu leur histoire, et il y avait déjà cette question de la séparation entre eux, de l’enfant qui disait vouloir quitter son père mais sans l’abandonner. Ensuite, mon processus d’écriture, c’est de partir d’une idée, d’un thème un peu large, puis de nourrir le texte par fragments. J’ai l’habitude de prendre beaucoup de notes, il m’arrive d’écrire juste une scène, parfois quelques lignes de dialogues, parfois juste une image. Puis j’essaie de fabriquer l’histoire à partir de ce matériau épars. Le début de l’écriture du scénario date du premier confinement, en mars 2020. C’est aussi le moment où j’ai arrêté de travailler comme journaliste et où je me suis lancé complètement dans le métier de cinéaste. Le confinement a fait que j’ai passé beaucoup de temps en famille, notamment avec ma fille. Donc le point de départ, c’est de raconter une relation père-fille, une histoire d’amour inconditionnel entre un parent et son enfant. Et aussi l’empire et l’emprise que l’un peut avoir sur l’autre, et inversement”, précise Erwan Le Duc qui, pour l’occasion, signe son deuxième long métrage.



L'Abbé Pierre, une vie de combat,
séance du vendredi 19 janvier 2024 à 20h30

2h18 - 2023 - Drame - Réalisé par Frédéric Tellier
Écrit par Frédéric Tellier, Olivier Gorce
Avec Benjamin Lavernhe, Emmanuelle Bercot, Michel Vuillermoz

Né dans une famille aisée, Henri Grouès a été à la fois résistant, député, défenseur des sans-abris, révolutionnaire et iconoclaste. Des bancs de l’Assemblée Nationale aux bidonvilles de la banlieue parisienne, son engagement auprès des plus faibles lui a valu une renommée internationale...

L'info en plus : Trouver la colonne vertébrale du film a mis beaucoup de temps, au point d’inquiéter les producteurs à qui Frédéric Tellier explique n’avoir rien eu de concret à faire lire pendant presqu’un an. Il confie : “tout ce que je lisais relevait peu ou prou uniquement de l’hagiographie, voire de légendes écrites par l’abbé lui-même ou ses proches. Moi ce qui m’intéresse, ce qui intéresse les spectateurs je crois, c’est comment un être humain a pu accomplir tout ce que l’abbé a accompli ? Qu’est-ce qu’il s’est passé en lui ? Où est-ce qu’il a dérapé ? Est-ce qu’il s’est senti seul ? A-t-il eu peur ? A-t-il douté ? À quel moment s’est-il cassé la figure? Comment l’a-t-il vécu ? S’en est-il remis ? Je ne trouvais nulle part les réponses à ces questions.” La rencontre avec le secrétaire particulier de l’abbé pendant 15 ans et président de la Fondation Abbé Pierre a été décisive : “J’ai passé énormément de temps avec lui. Il m’a raconté des moments, des souvenirs qui ne sont pas dans la « littérature officielle » et qu’il n’avait, je crois, encore confiés à personne. Il m’a ouvert une malle incroyable de souvenirs, d’émotions, de complicités... Il m’a donné à voir et à comprendre l’abbé Pierre intime, son mode de fonctionnement, ses origines. Et je commence à écrire en m’intéressant au parcours familial, aux échecs, aux doutes de l’abbé», se rappelle le metteur en scène.



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